À l'âge de neuf ans, Leana Zuvic touche pour la première fois un ballon de volleyball et se rend immédiatement compte que ce sport lui convient parfaitement. Il n'est donc pas surprenant qu'elle ait choisi le volleyball comme sport. Chez elle, le sport est omniprésent, car les parents de Leana pratiquent tous deux un sport de performance. L'équipe nationale serbe de volleyball enthousiasme particulièrement cette famille originaire de Serbie. De plus, Leana remplit également les conditions physiques requises: «Même jeune, j'étais déjà la plus grande de ma classe», explique l'attaquante aujourd'hui âgée de 19 ans. Leana a donc très tôt su que le volleyball serait son sport, mais aussi que ce serait plus qu'un simple hobby pour elle. «Enfant, je disais déjà à mes parents: si je commence un sport, je le pratiquerai jusqu'au bout et je veux devenir professionnelle», se souvient-elle.
Leana a fait ses débuts dans le volleyball dans sa ville natale de Coire, avant que son talent ne soit découvert. «L'environnement à Coire n'était pas idéal, mais grâce aux sélections organisées par la Volleyball Academy, mon rêve s’est peu à peu concrétisé.» À 15 ans, Leana rejoint le club national de la relève (CNR), déménage à Zurich dans une famille d'accueil et doit quitter sa maison, sa famille et ses amis à Coire. «Ce fut l'année la plus difficile de ma vie. À 15 ans, je ne savais pas vraiment dans quoi je m'embarquais.» Mais elle ne regrette pas cette décision. «C'était certainement la meilleure décision que je pouvais prendre à l'époque», dit-elle. Aujourd'hui, la Grisonne joue au CNP de la Volleyball Academy et vit en colocation avec ses coéquipières.
Leana se sent parfaitement à l'aise au CNP. L'entrainement quotidien à Zurich est pour elle une motivation particulière. «Ici, tout le monde donne le maximum. Et quand je ne suis pas très motivée, j'ai toujours quelqu'un à mes côtés pour me pousser. Je suis très reconnaissante de cet environnement», dit Leana. Elle apprécie particulièrement l'accompagnement étroit: les entraineur-e-s veillent également au bien-être mental des joueuses. «On peut parler de tout avec les entraîneurs, ce qui n'est pas évident.» Son entraineur Robin De Bont l'a particulièrement marquée, comme elle le raconte: «Robin m'a beaucoup aidée à progresser, surtout sur le plan personnel et mental.» Il lui a appris à gérer la frustration sur le terrain, ce qui lui a permis de faire un grand pas en avant.
Parallèlement au sport de performance, Leana suit une formation commerciale assortie d’une maturité professionnelle. À la «UNITED school of sports», elle peut combiner de manière optimale formation et sport d'élite. Son quotidien est très rythmé: Se lever tôt, s'entraîner, travailler, s'entraîner à nouveau – entre les deux, il ne reste guère de temps pour souffler. «Je me lève à six heures du matin, je prépare mon petit-déjeuner la veille au soir. Je fais très attention à ce que je mange et à la quantité, car l'alimentation a une grande influence sur les performances», explique-t-elle. Après le petit-déjeuner, elle s'entraine de 7h45 à 10h. «Ensuite, je me rends directement au bureau et je travaille jusqu'à midi, je fais une petite pause, puis je continue à travailler jusqu'à environ 16 heures.» L'entraînement est ensuite de nouveau au programme. «De 16h30 à 18h30, nous avons un entraînement avec ballon, souvent suivi d'une séance vidéo.» Leana le sait: ce n'est pas facile. «Il faut être conscient qu'il faut renoncer à beaucoup de choses.» J'ai dû apprendre à planifier et à réviser mes examens à temps. Mais quand on a un objectif clair, cela en vaut la peine», dit-elle avec conviction.
Et c'est certainement le cas de la jeune athlète de 19 ans. «Je veux intégrer l'équipe nationale et jouer au volleyball à un niveau professionnel», s'enthousiasme-t-elle. Elle s'inspire également de ses grandes idoles internationales, telles qu'Aleksandra Uzelac et Vanja Ivanovic, toutes deux originaires de Serbie. «Comme elles ont à peu près le même âge que moi, je me compare souvent à elles, car elles ont atteint un très haut niveau dès leur plus jeune âge et j'admire leur style de jeu.» Leana cite également l’Américaine Harper Murray et l’Italienne Miriam Sylla comme autres idoles.
Afin de pouvoir un jour jouer au même niveau que ses modèles, la Suissesse travaille dur au quotidien. «Je sais ce que je veux atteindre. Mes objectifs sont la plus grande motivation que je puisse avoir en tant que sportive», déclare Leana, laissant entendre qu'elle se rapproche chaque jour un peu plus de son rêve.
Swiss Volley, 13.10.2025