Bellinzona Volley condamné à une amende pour violation de la Charte d’éthique

Tous les membres de Swiss Volley et donc tous les officiels et représentants des clubs s'engagent à respecter les règles de la Charte d’éthique et des Statuts en matière d’éthique. Les participants aux compétitions officielles doivent également se conformer au règlement du volleyball et au règlement international du volleyball. Cela s'applique aussi bien au monde analogique qu'au monde numérique.

Tant pendant qu'après le match de LNB du 16 décembre 2023 entre Bellinzona Volley et BIWI VFM, le président et responsable d'équipe de Bellinzona Volley s'est comporté verbalement de manière agressive envers la première arbitre et a tenu des propos négatifs sur la prestation des arbitres. En outre, après le match, il s'est à nouveau adressé aux arbitres de manière énergique, avant de s'en prendre verbalement à l'entraineure de BIWI VFM de manière si agressive que les arbitres ont été contraints de s'interposer. L'entraineur de Bellinzona Volley a également tenu des propos diffamatoires envers les arbitres alors lors du «handshake» avec l'entraineure de BIWI VFM, leur reprochant d'avoir sifflé de manière partiale. Les spectateurs et spectatrices ont sifflé l’équipe de BIWI VFM alors qu’elle quittait la salle et lui ont adressé plusieurs «doigts d’honneur». Dans une publication sur le canal Instagram officiel de Bellinzona Volley, le club a en outre publié une photo sur laquelle au moins dix joueuses ont clairement tendu un ou deux «doigts d'honneur». L'une des joueuses de Bellinzona Volley a complété le post et partagé le texte avec la remarque «Arbitri vendutissimi» – en français «arbitres achetés». La commission de championnat Indoor (CCHI) a donc ouvert une procédure contre le club.

Tous les participants à un match de volleyball doivent se comporter de manière respectueuse et courtoise envers les arbitres et les autres officiels dans un esprit de fair-play et doivent accepter leurs décisions sans contradiction et dans un esprit sportif. Les déclarations ou les gestes diffamatoires ou insultants ainsi que tout type d'action méprisante contre les arbitres et les membres de l'équipe adverse sont exclus. Cela s'applique aux membres de l'équipe et du personnel ainsi qu'à toutes les autres personnes officielles d'un club. Seul le ou la capitaine peut demander une explication en cas de doute pendant le match.

En même temps, les émotions font partie du sport et ne peuvent jamais être complètement refoulées. La CCHI en est bien consciente. Cependant, les limites sont dépassées lorsque les expressions de mécontentement et d'agression sont dirigées contre des individus, dépassent les limites généralement admises et tolérées par la société, et portent atteinte à leurs droits personnels ou à leur sphère de protection. La CCHI a décidé que le comportement du président et ses déclarations contrevenaient à plusieurs égards aux dispositions de la Charte d'éthique et des règles internationales du volleyball. En même temps, le comportement de l'entraineur, des spectateurs et spectatrices ainsi que des joueuses de Bellinzona Volley ont clairement dépassé ces limites. 

En raison du grand nombre d'infractions à la Charte d’éthique et aux règles du volleyball, ainsi que du fait qu'il n’ait pas seulement reproché aux arbitres un comportement déshonorant et délibérément inadmissible, mais qu'il ait également exprimé un mépris et une dévalorisation de la prestation de l'adversaire, le club est sanctionné par une amende totale de CHF 2'500 et doit supporter les frais de procédure de CHF 600. La CCHI fait également remarquer qu'en cas de récidive, il faudrait s'attendre à des sanctions nettement plus sévères. Bellinzona Volley n'a pas fait appel et cette décision est donc définitive.