Seite 23 - Swiss Volley Magazine 2012-3

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Fig. 1
Ordre de spécialisation
Attaquants au let
Permutation au let
(
positions 3 et 4)
Défense
Permutation arrière
(
positions 5 et 6)
Passe/Passeurs
Réception/Libéro
Attention: pas plus tôt
qu‘en M19!
et plus solide qu’avec un petit nombre de
très grands pas.
Pourquoi pas directement
le 5-1?
Comme l’objectif visé est de procéder par
petits pas, le 5-1 n’est pas du tout adapté (ou
en tout cas moins adapté) pour l’étape de
formation en question. Avec le 5-1, toutes
les positions et les rôles doivent être spé-
cialisés d’un seul coup. Dans le système
6-2,
au contraire, le degré de spécialisation
peut être poussé selon toutes les variations
imaginables, et donc adapté au niveau de
formation et aux capacités – même indi-
viduelles! – des joueurs. Le principe vaut
aussi pour les nombreuses possibilités qui
s’offrent en matière d’organisation de la
réception et de l’attaque.
Une autre raison qui plaide pour le 6-2 est
que, dans ce système, les joueurs conti-
nuent de recevoir une formation univer-
selle malgré la spécialisation. Les passeurs,
par exemple, sont toujours appelés à jouer
un rôle à la réception et en attaque, ce qui
laisse la porte ouverte pour d’autres posi-
tions. On trouve ainsi d’excellents poin-
tus (en 5-1 par la suite, bien entendu) qui
peuvent sans problème assumer le rôle de
passeur – et inversement.
De plus, le 5-1 n’est pas forcément un ob-
jectif en soi: le 6-2 est aussi un excellent
système de jeu pour les équipes de niveau
intermédiaire (jusqu’en 2L/1L en Suisse)
qui ont des ambitions. Un grand nombre
d’équipes jouent en 5-1 par manque de
passeurs, ou par volonté de reproduire le
jeu observé au plus haut niveau. Le jeu en
vaut toutefois la chandelle uniquement si
l’équipe dispose d’au moins un passeur
hors pair, faute de quoi on est plutôt mieux
servi en optant pour le 6-2.
Classe mondiale en 6-2
Les Cubaines nous montrent la voie:
il est aussi possible de gagner de
grands titres avec le système de jeu
6-2.
L’équipe nationale cubaine a do-
miné le volleyball féminin de la tête et
des épaules entre 1992 et 2000 (3x l’or
olympique, 2x l’or mondial) bien que
(
ou précisément parce que) c’était la
seule équipe de classe mondiale à s’ali-
gner en 6-2 – et c’est d’ailleurs encore
le cas aujourd’hui.
Quels éléments sont
nouveaux?
En comparaison avec le système de jeu
6-6 (
idéalement avec pénétration en 1) ou
6-3,
le répertoire tactique du 6-2 est com-
plété par divers éléments plus ou moins
nouveaux en fonction des connaissances
acquises dans les systèmes de jeux appli-
qués préalablement:
spécialisation à la passe (seulement 2
joueurs sont passeurs)
nouveaux déplacements pour les pas-
seurs en pénétration: en 1 (éventuelle-
ment déjà connu), en 6 et en 5
C1: le passeur est toujours un joueur
arrière
toujours trois attaquants au
filet
C2: la passe est si possible faite par le
passeur de la zone arrière
le plus
souvent trois attaquants au filet
permutation simple au filet (le pas-
seur au filet va en pos. 2, les deux autres
joueurs au filet se décalent)
permutation simple dans la zone arrière
(
le passeur arrière va en pos. 1, les deux
autres joueurs arrière se décalent)
réception à 4
construction avec 4 attaquants (pos. 2,
3, 4, 6)
>>
Infobox
Les systèmes de jeu
Les systèmes de jeu sont toujours dési-
gnés par un couple de chiffres, le premier
indiquant le nombre d’attaquants, le
deuxième, le nombre de passeurs (spé-
cialisés). Dans un 5–1, l’équipe joue donc
avec 5 attaquants et un passeur, lequel
n’attaque pas. Dans un 6–2, les 6 joueurs
attaquent, mais seuls deux d’entre eux
sont passeurs.
Le 6–2 a d’ailleurs été longtemps appelé
4–2,
ce qui n’était pas tout à fait correct,
vu que chacun des passeurs peut aussi
se muer en attaquant lorsqu’il n’est pas
à la passe.
Les systèmes de défense
L’équipe en défense a le choix entre deux
options: le 3–2–1 ou le 3–1–2. Le 3–2–1 se
joue avec 3 contreurs, 2 défenseurs de-
vant (sur les côtés) et un défenseur tout
à l’arrière (le «6 arrière»). Avec le 3–1–2 («6
avant»), le défenseur central est placé sur
la ligne des 3 m devant les défenseurs qui
couvrent les côtés. Seul le 3–2–1 est utilisé
en défense dans le volleyball moderne.
Pénétration
Désigne la montée d’un joueur arrière
dans la zone d’attaque pour y assurer la
passe. Le but de la pénétration est de
libérer de la passe le joueur en position 3,
de sorte à pouvoir s’appuyer sur trois
attaquants au filet.
Permutation
On entend par permutation l’interversion
de deux joueurs d’une même ligne, soit
les joueurs au filet ou les joueurs arrière.
Complexe 1 (C1)
Le C1 désigne la situation de jeu de
l’équipe qui réceptionne le service, soit
l’enchaînement réception, passe et pre-
mière attaque.
Complexe 2 (C2)
Le C2 désigne la situation de jeu inté-
grant bloc, défense et contre-attaque. On
l’appelle aussi «jeu de transition», parce
qu’il implique le passage d’une situation
de défense à une situation d’attaque. A
noter que le service fait aussi partie du
C2, car la stratégie mise en place pour la
défense et le contre est étroitement liée
à la tactique appliquée au service.
Le b.a.-ba des systèmes