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J u i n 02
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Sandro Mühlebach
En 2006, Chênois Genève Volleyball rem-
portait son dernier titre avec une équipe
qui fut peut-être la plus talentueuse jamais
vue jusque-là sur les terrains de volleyball
de Suisse. Or voici que, six an plus tard, en
phase avec le 40
e
anniversaire du club, les
Genevois organisés autour de leur infati-
gable président Michel Georgiou, reprennent
le sceptre. Une satisfaction particulière, sur-
tout pour Georgiou, figure clé de Chênois
depuis la fondation du club: «L’émotion était
beaucoup plus intense qu’en 2006. Pendant
le tie-break du dernier match, je suis monté
dans les tribunes et j’ai prié.»
Quatre victoires en finale pour le titre
Après deux finales consécutives perdues, les
Genevois l’ont emporté cette année sur PV
Lugano par 4 victoires à 1. La finale a été
émaillée d’un protêt des Tessinois. A l’oc-
casion du troisième match, Chênois s’est
retrouvé par erreur en situation de disputer
un échange sans joueur suisse. Lugano a
déposé protêt pour infraction au «Gentle-
men’s Agreement», selon lequel au moins un
joueur suisse doit être en permanence sur le
terrain. En l’absence d’une décision exécu-
toire après la troisième victoire des Gene-
vois, la série s’est poursuivi à titre provisoire.
Chênois ayant aussi remporté le cinquième
match, un recours, même s’il avait abouti,
n’aurait pas eu d’incidence sur l’issue de la
finale.
La filière mexicaine
Chênois s’était renforcé en début de saison:
avec le Mexicain Gustavo Meyer (de SEAT
Volley Näfels), son compatriote et beau-
frère Carlos Guerra (Lausanne UC) et le
passeur américain Daniel Mathews (Volley
Amriswil), ce sont trois grosses pointures
qui sont passées de la concurrence directe
à l’équipe de l’entraîneur-joueur Dritan
Cuko. Meyer et Guerra ont une fois de plus
prouvé leur valeur, menant les Genevois au
titre grâce à leur expérience, bien soutenus
dans leurs efforts par l’international suisse,
Sébastien Steigmeier, qui s’est particulière-
ment distingué en finale.
De son côté, Lugano peut néanmoins être
satisfait de sa saison. «Voici trois ans, nous
avons établi une feuille de route qui visait
une place dans le top 4 suisse pour 2012.
En accédant à la finale, nous avons dépassé
l’objectif», constate Marcel Rechsteiner, qui
estime que l’élément déterminant de cette
montée en flèche réside dans le change-
ment d’entraîneur intervenu au mois de
décembre, Johan Verstappen prenant le re-
lais de Roberto Tietz. Depuis lors, le plaisir
de jouer est revenu, selon le manager de
Lugano.
Suspense total grâce à un sextuor à
haut niveau
Chez les hommes, ces dernières années, le
titre national de volleyball s’est toujours
disputé au sein d’un quatuor. Depuis 1991,
la couronne n’a en effet jamais échappé
à Chênois, Lausanne, Näfels ou Amriswil.
Cette «loi non écrite» n’a finalement pas
été enfreinte cette année, mais, fait nou-
veau, le quartette a dû faire face a une vé-
ritable concurrence hors sérail, non seule-
ment du fait de Lugano, mais encore de TV
Chênois: et de six!
Volero: un 7
e
titre en huit ans
Chênois signe son sixième titre de champion de Suisse indoor chez
les hommes, tandis que Volero Zurich réussit la passe de sept chez les
femmes. Si le titre des Zurichoises était attendu, le suspense a duré
jusqu’au bout dans un championnat masculin très équilibré.
Photo: Markus Foerster
Au terme d‘une belle saison, Chênois Genève Volleyball a pu fêter son premier titre depuis 2006.