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Andreas Eisenring
Mandy Wigger s’était représenté autrement
le 4 mai, journée inaugurale de la troisième
des quatre phases intensives de préparation
au CHE: tandis que les 16 autres sélection-
nées, qui passeront l’été en professionnelles
totalement vouées à l’équipe nationale,
étaient au premier entraînement, la jeune
femme, capitaine de la sélection, a passé
la matinée en salle de musculation à faire
des exercices d’équilibre sur une planche
à bascule. La faute aux graves blessures
contractées fin janvier, lors du match de
championnat contre SAGRES NUC: ligament
croisé déchiré et lésion des deux ménisques
du genou gauche – plus de six mois de pause
forcée, incluant la première participation
de la Suisse à la CEV European League. La
jeune femme, la nature joyeuse, cherche à
se consoler avec un brin de fatalisme: «Que
puis-je y faire? Je préfère être out mainte-
nant qu’en 2013, l’année du CHE.»
Après Mandy Wigger, Joana Winter
Svetlana Ilic, technicienne de la sélection,
s’est accommodée de cette lourde absence.
Mais le coup a aussi été rude pour elle: «Dans
un premier temps, ça a été un choc. Quand
tu perds ta meilleure joueuse, qui de plus
porte le brassard, c’est dur à avaler. Mais
après 24 heures, j’ai tout de suite de nouveau
regardé vers l’avant.»
Comme Joana Winter (ligament croisé éga-
lement), la deuxième pointue du groupe, est
indisponible pour une période prolongée,
il fallait trouver une joueuse pour venir au
secours de l’entraîneur dans cette situation.
Mais les candidates n’étaient pas toutes dis-
posées à se soumettre au programme am-
bitieux de la sélection. «J’ai contacté plus
de 30 joueuses – et maintenant je travaille
avec celles qui ont adhéré sans restriction et
accordé la priorité absolue à l’équipe natio-
nale», précise Svetlana Ilic.
Plus de 20 joueuses converties
au professionnalisme
Une année en arrière, l’entraîneur s’était
plainte du manque de condition physique
de quelques joueuses à l’entame du camp
de la Nati. «Cette année, la différence est
frappante», analyse une Svetlana Ilic élo-
gieuse au sortir du premier entraînement,
«toutes les joueuses ont investi du temps
en club et ont fait des progrès.» L’attitude
est aussi beaucoup plus professionnelle. La
technicienne souligne toutefois encore et
encore que cette campagne va au-delà du
CHE, qu’elle vise un changement durable de
mentalité: «Voici deux ans, j’ai commencé
avec une seule pro, Mandy Wigger, et au-
jourd’hui, elles sont déjà plus de 20. Pour
d’autres nations, ce serait peut-être un petit
pas – mais pour la Suisse, c’est un pas de
géant.»
A Zurich, l’infrastructure est idéale, et les
synergies avec Volero sont exploitées à
La Ligue européenne comme
premier test grandeur nature
L’avant-dernière phase de préparation pour le championnat d’Europe a
débuté: 17 joueuses s’entraînent deux fois par jour pendant quatre mois
dans des conditions optimales au pôle national de Zurich. Le CHE 2013,
organisé conjointement par la Suisse et l’Allemagne, se dessine peu à peu,
notamment grâce au logo officiel qui vient d’être dévoilé.
Photo: Andreas Eisenring
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Confiants, Svetlana Ilic et son assistant, Timo Lippuner, préparent la CEV European League.